Vous avez peut-être repéré, sur la Trame Verte, près de la Plaine du Cerf, que les herbes hautes avaient été taillées. Toutes ? Non ! Certaines résistent encore au fauchage ! On vous explique pourquoi.
La gestion différenciée, c’est le fait de ne pas tailler tous les végétaux, partout et en même temps. Laisser des herbes hautes pousser, c’est une volonté pour préserver la biodiversité. Ainsi, dans de nombreux espaces verts, et en particulier sur la Trame Verte concernant Ronchin, la végétation continue de pousser en certains endroits choisis. Ce ne sont pas des bouts de terrains laissés à l’abandon : c’est une occasion pour la faune de s’y ébrouer, de butiner, de conserver un terrain de jeu.
Ceci permet également une autre approche du territoire et de ses espaces verts, à des endroits où il serait difficile d’avoir une gestion classique du fleurissement. En outre, la densité de la végétation permet de conserver une meilleure humidité du sol, protégeant les ressources en eau en limitant l’évaporation, et ne nécessitant donc pas d’arrosage.
La gestion différenciée est désormais prédominante concernant les collectivités. La tonte systématique ne s’applique pas à tous les espaces verts, sous peine de n’offrir que des zones à intérêt écologique pauvre. Grâce à ce fauchage tardif, la biodiversité peut s’exprimer tout en offrant une variété de paysages. De plus, la réduction du nombre de tontes permet un rejet moindre de CO2 dans l’atmosphère : pour une zone sauvage, le nombre de tontes par an peut être divisé par trente.
En outre, sur la Trame Verte, les herbes hautes taillées ont permis de réaliser plus d’une vingtaine de ballots, qui seront ensuite utilisés pour du fourrage d’hiver aux exploitations qui en iront besoin. Ainsi, rien ne se perd ! Les herbes coupées sont réutilisées, et celles qui restent sont un refuge pour la faune locale.