De l'or dans les mains : Luc-Benoît Brouard

Publié le 18 mars 2021

Installés à Ronchin, des artisans talentueux conservent, restaurent et créent des pièces d’exception. Deux d’entre eux nous ont ouvert
les portes de leur atelier et ont partagé avec nous leur passion du patrimoine qu’ils exercent à travers des métiers d’art. Ci-dessous, Luc-Benoît Brouard.

Cet article est à retrouver dans le n°103 du Ronchin Magazine, distribué en boites aux lettres et que vous pouvez retrouver en ligne, feuilletable ou en téléchargement.

À la tête des ateliers Pierre Brouard, société familiale créée à Ronchin en 1956, Luc-Benoît Brouard réalise et restaure des vitraux d’édifices patrimoniaux avec l’aide d’une équipe motivée et passionnée. Ses œuvres mondialement reconnues ornent de nombreux bâtiments d’exception comme la Piscine de Roubaix. Plus localement, on peut admirer un des vitraux de l’église Ste Rictrude, restauré en 2020 à la demande de la commune.

Luc-Benoît, attaché aux valeurs familiales et humaines, ambitionne désormais de transmettre les rênes à sa fille, Alice. La transmission de son savoir et des techniques, c’est à tout son personnel qu’il souhaite en faire profiter. « Je suis passionné par ce que je fais et j’ai toujours eu l’envie de le partager car les succès sont ceux d’une équipe », note Luc-Benoît, qui emploie une vingtaine de personnes. 

« J’ai tenu à garder un esprit de famille malgré la taille de l’atelier. J’apprécie de voir évoluer les gens qui travaillent avec moi. Mais il faut avant tout donner de l’importance à ce que l’on fait, pas ce que l’on est. » Car Luc-Benoît a le goût du beau, d’un chantier bien mené.

« Pour la restauration, mon but est alors de retrouver l’esprit du créateur. Nous démontons les vitraux morceaux par morceaux, nous les lavons, les replaçons puis nous recréons les joints en plomb et des morceaux de verre si besoin, nous refaisons de la peinture pour les pièces effacées… Je fais toujours preuve d’humilité en retravaillant une œuvre, conscient de la confiance qui est mise dans la restauration. Un bon vitrailliste doit toucher du regard et savoir mettre en lumière les lieux où seront réimplantés les vitraux. C’est une harmonie entre le vitrail et l’édifice. »