Composteurs individuels : mode d'emploi

Foire aux questions - la MEL vous répond

Pourquoi le composteur individuel n’est plus gratuit ?

Suite aux conclusions de l’expérimentation menée de 2019 à 2022 qui a donné lieu à la distribution de plus de 7 000 composteurs individuels gratuits, la MEL a choisi de rendre ce service payant. Cela se justifie par la nécessité de prévenir les risques de non-utilisation de ce matériel.

Par ailleurs, la MEL demande une participation financière aux métropolitains afin de s’assurer de créer un « pacte d’engagement » entre la collectivité et l’usager. Chacun doit jouer son rôle pour le tri des biodéchets et ainsi agir pour la préservation de l’environnement.

D’autre part, en appliquant ce tarif, la MEL limite le risque que les kits de compostage initialement cédés gratuitement soient revendus sur les plateformes en ligne ou transformés, comme cela a été constaté lors de la première campagne. Pour rappel, le coût de chaque composteur individuel pour la collectivité est de 60 €.

Pourquoi 7 150 composteurs prévus chaque année ?

Les composteurs individuels ne concernent que les foyers disposant d’une maison avec un jardin. La MEL comprend 54 % de maisons individuelles (276 541) sur son territoire mais toutes n’ont pas systématiquement de jardin et tous les foyers ne sont pas enclins à composter car de nombreux usagers disposent déjà d’une collecte des biodéchets en porte-à-porte depuis 2007 (87 communes, soit 40 % de la population MEL).

Pour rappel, c’est le tri à la source des biodéchets qui devient obligatoire au 1er janvier 2024, mais pas le compostage. Le compostage individuel est l’une des solutions parmi d’autres que sont la collecte en porte-à-porte, les composteurs collectifs ou encore l’expérimentation qui démarre en 2024 avec l’installation d’abri-bacs dans les quartiers Wazemmes et Vauban à Lille.

Dans le cadre de son premier PLPDMA, entre 2019 et 2022, la MEL a mené une expérimentation laquelle 7 176 composteurs individuels ont été distribués. À l’occasion du second PLPDMA (2023-2029), adopté en juin 2023, la MEL s’est fixée l’objectif de distribuer, chaque année, le même nombre de composteurs.

Pourquoi nous passons du bois au plastique ?

La première expérimentation conduite entre 2019 et 2022 a permis à la MEL de tester différents matériaux de fabrication des composteurs (400 composteurs en bois sur les 7 176 distribués). Le choix du plastique (polypropylène 100 % recyclé et 100 % recyclable) s’impose aujourd’hui et s’explique pour les raisons suivantes :

• le coût : le prix unitaire d’un composteur en bois est 16 € plus élevé que celui en plastique (soit une différence de 120 000 €/an) ;
• l’évolution du cours des matières premières : le cours du plastique est plus stable que le cours du bois qui ne cesse d’augmenter ces dernières années ;
• la logistique : le volume du composteur en polypropylène permet d’optimiser davantage le transport et le stockage. Aussi, contrairement au bois les composteurs en plastique peuvent être stockés à l’extérieur ;
• la manutention : le composteur en plastique pèse 20 kilos de moins que le composteur en bois, ce qui facilite le travail des agents en charge de la manutention et le transport par les usagers ;
• la performance : le composteur en plastique a une durée de vie supérieure au bois. Fabriqué à base de polypropylène, il contient un film en Thermolen qui capte et redistribue la chaleur, ce qui favorise la transformation des biodéchets en compost.

Comment composter en appartement ?

Les personnes qui vivent en appartement peuvent elles aussi composter si elles le souhaitent grâce aux composteurs collectifs installés par la MEL. Ces composteurs sont gérés entre voisins avec l’aide d’un « référent compostage » bénévole dans le groupe qui bénéficie d’une formation organisée par la MEL et d’un suivi de 8 mois par un maître composteur. Le compost ainsi produit est ensuite utilisé pour fertiliser le sol du jardin collectif, ou partagé entre contributeurs pour fertiliser les plantes d’intérieur de leur logement.

L’appel à candidature de la MEL pour l’installation de composteurs collectifs est permanent, c’est-à-dire qu’il est possible de candidater tout au long de l’année à condition de répondre à certains critères : rassembler au minimum 10 foyers prêts à composter, disposer de l’espace approprié pour installer le site de compostage, avoir identifié deux référents de site et avoir l’accord du propriétaire foncier.